René Guy Cadou, Odeur des pluies de mon enfance
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
À sept ans, comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses vacances
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l’encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été !
Ô temps charmants des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d’oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau !
Regendüfte meiner Kindertage,
letzte Strahlen der Sommerzeit!
Mit sieben, wie hab ich mich gefreut,
nach den Ferien, innrer Leere Plage,
auf mein Zimmer, ungeteilt!
Dann wieder in Vaters Klasse,
voll von Wespenleichen,
es roch nach Tinte, Holz und Kreide
und die tolle Staubmasse,
öden Sommers Zeichen!
O Zauberschatten in der Nebelwand,
das Wild, der Vögel langes Schweifen,
wenn über den Schulhof Winde pfeifen,
ich aber halte fest in meiner Hand
einen Apfel, einen roten, reifen!