Rainer Maria Rilke, Les Roses VI
Une rose seule, c’est toutes les roses
et celle-ci: l’irremplaçable,
le parfait, le souple vocable
encadré par le texte des choses.
Comment jamais dire sans elle
ce que furent nos espérances,
et les tendres intermittences,
dans la partance continuelle.
Hast eine Rose du, hast alle du geschaut,
und doch: jede ist allein der Traum,
der weicheste Flockenflaum,
der auf dem groben Gewebe der Dinge taut.
Wie ließen je ohne sie sich sagen
unsres Hoffens verblaßte Gehalte,
wie die zärtlichen Aufenthalte
in dieses Hingangs langen Tagen.
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