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Rainer Maria Rilke, Ce sont les jours

25.04.2017

Ébauches et Fragments

Ce sont les jours où les fontaines vides
mortes de faim retombent de l’automne,
et on devine de toutes les cloches qui sonnent
les lèvres faites des métaux timides.

Les capitales sont indifférentes.
Mais les soirs inattendus qui viennent
font dans le parc un crépuscule ardent,
et aux canaux avec les eaux si lentes
ils donnent une rêve vénitienne …
et une solitude aux amants.

 

Das sind die Tage, da die leeren Bronnen
Hungers gestorben in den Herbst heimfallen,
man erfühlt, wenn die Glocken erschallen,
ihre Lippen, aus scheuen Metallen geronnen.

Die großen Städte sind seelenleer.
Doch die Abende treten über den Saum
des Parks in glühende Dunkelheit,
und auf den Kanälen mit den Wassern so schwer
breiten sie einen venezianischen Traum …
und um die Liebenden Einsamkeit.

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