Paul Verlaine, Femme et chatte
Poèmes saturniens
Elle jouait avec sa chatte,
Et c’était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S’ébattre dans l’ombre du soir.
Elle cachait – la scélérate ! -
Sous ces mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d’agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.
L’autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n’y perdait rien…
Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien,
Brillaient quatre points de phosphore.
Frau und Katze
Sie spielte mit ihrer Katze,
welch wunderliches Gatten,
es balgte mit der weißen Tatze
die weiße Hand im Abendschatten.
Sie barg, die ruchlose Seele,
im Handschuh aus schwarzem Brokat,
nach Blut lüsterne Nägel von Achat,
scharf wie die Klinge an der Kehle.
Auch die andere wollte mit Liebreiz gefallen
und versteckte ihre spitzen Krallen,
doch ließ sich der Teufel durch nichts beirren …
Und im Boudoir, wo Lachen und Necken
machten die schweren Lüfte schwirren,
da glommen vier Phosphorflecken.