Paul Verlaine, Dans l’interminable ennui (II)
Aus: Romances sans paroles
Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.
Comme les nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la Lune.
Corneille poussive
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive?
Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.
Im weiten Land
unendlich beklommen
leuchtet verschwommen
der Schnee wie Sand.
Kupfern der Horizont
und völlig bleich.
Als lebte der Mond
und stürbe zugleich.
Wie Wolken trunken
treiben die Eichen fort
aus den Wäldern dort
in Dünste versunken.
Kupfern der Horizont
und völlig bleich.
Als lebte der Mond
und stürbe zugleich.
Krächzende Krähe,
und ihr Wölfe, so dürr,
in Sturmes Geklirr
was sehrt eure Nähe?
Im weiten Land
unendlich beklommen
leuchtet verschwommen
der Schnee wie Sand.
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