Jean-Yves Masson, Sommeil, mon confident
Sommeil, mon confident que je crains de trahir,
silencieusement près du puits de sagesse
où chaque être s’accorde à son désir, tu pose
tes mains sur l’innocence du visage, tu désarmes
le mensonge et l’orgueil, rallume dans le cœur
le feu qui le maintient en vie. Sommeil ô
montreur d’ombre ! mémoire de la terre,
donneur de force qui enseignes
aux yeux absents le prix d’une heure de lumière.
Schlaf, mein Vertrauter, den ich zu verraten fürchte,
schweigend legst du beim Brunnen der Weisheit,
wo jedes Wesen eins mit seinem Traume wird,
deine Hände auf die Unschuld des Gesichts, du entwaffnest
die Lüge und den Hochmut, entzündest neu dem Herzen,
was es im Leben hält, das Feuer. Schlaf, o
Schattenspieler! Der Erde frühe Kunde,
Spender von Kraft, der du abwesende Augen
den Wert des Lichtes lehrst, steigt seine Stunde.
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