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Jean-Yves Masson, Nous sommes venus tard

11.11.2018

Aus: Poèmes du festin céleste

Nous sommes venus tard et les chemins mentaient
qui promettaient une lumière au prix des cendres.
Les routes étaient sombres et les forêts brûlaient
là-bas, dans le déclin du jour amer.
Ah oui, nous sommes venus tard, il s’est fait tard,
et nous avons trouvé le lit défait, la chambre obscure.
Depuis longtemps le feu dans l’âtre était éteint.
Mon âme, est-il possible qu’il soit si tard ?
Ah, les pays sont oubliés, qui nous aimaient.
Fumée du corps, dissipe-toi : l’hôte est parti.

 

Wir sind spät angekommen, es trogen die Wege,
die ein Licht versprachen um den Preis von Aschen.
Die Straßen waren dunkel und drüben brannten
die Wälder, da der bittere Tag sich neigte.
Ach ja, wir sind spät angekommen, es ist worden spät,
und wir fanden das Bett ungemacht, das Zimmer verdunkelt.
Lang schon war das Feuer im Ofen erloschen.
Ist es, meine Seele, denn möglich, daß es so spät ist?
Ach, vergessen sind die Länder, die uns liebten.
Rauch des Körpers, lös dich auf: Der Hausherr ist fortgegangen.

 

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