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Jean-Yves Masson, Arbres de grand sommeil

05.11.2018

Aus: Neuvains du sommeil et de la sagesse

Arbres de grand sommeil, confidents de ces jours d’enfance
où le temps neuf dévoilait sa lumière ardente,
arbres chargés d’abîme inverse, traits d’union entre vie et mort.

J’en appelle à votre amitié quand chante l’oiseau de l’orage
quand la nuit vient, quand le cœur étouffe en silence,
que toute route se dérobe et que vient le doute ou la peur.

Près de vous je suis cet enfant qui s’en allait vers la frontière
à la recherche de la langue où l’origine
chante au-delà de toute langue, dans la musique de vos voix.

 

Bäume großen Schlafs, Vertraute jener Kindertage,
da die frühe Zeit ihr flackerndes Licht enthüllte,
Bäume, unter oberen Abgrunds Last, Mischlinge von Leben und Tod.

Ich beschwöre unsere Freundschaft herauf, wenn der Gewittervogel singt,
wenn die Nacht naht, wenn das Herz erstickt am Schweigen,
daß jeder Weg einbricht und Zweifel kommt oder Angst.

In eurer Nähe bin ich das Kind, das sich zur Grenze aufmacht,
um die Sprache zu suchen, die aus dem Ursprung
jenseits aller Sprache singt, in der Musik eurer Stimmen.

 

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