Jean-Yves Masson, Amour longue impatience
Aus: Neuvains du sommeil et de la sagesse
Amour longue impatience ! disait-il, et c’était
comme en rêve, il allait sur le chemin d’ombre
où déjà il était passé mainte fois. Mais aujourd’hui
le chemin s’en allait plus loin, tout un paysage s’ouvrait,
et plus haut scintillaient des cimes au gré de ses pas de marcheur,
et dans le silence des champs les couleurs éclataient plus vives.
Et toute crainte avait cessé, toute méfiance,
C’en était fait des bruits du cœur, des chemins tortueux de l’âme,
Une voix disait : « La nuit vient. C’est le commencement du monde. »
Liebe, lange Ungeduld!, sagte er, und es geschah
wie im Traum, er ging auf dem Weg des Schattens,
wie schon so manches Mal. Doch heute
zog der Weg sich länger hin, ein ganzer Landstrich tat sich auf,
höher schimmerten die Gipfel in den Windungen der Pfade,
in der Stille der Felder entbrannten lebhafter die Farben.
Alle Furcht war entschwunden, aller Argwohn,
dahin das Herzgetöse, die Schleichwege der Seele,
eine Stimme sprach: „Es naht die Nacht. Die Welt steht im Beginn.“
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