Francis Jammes, Elle était descendue
Aus: Clairières dans le ciel
Elle était descendue au bas de la prairie,
et, comme la prairie était toute fleurie
de plantes dont la tige aime à pousser dans l’eau,
ces plantes inondées je les avais cueillies.
Bientôt, s’étant mouillée, elle gagna le haut
de cette prairie-là qui était toute fleurie.
Elle riait et s’ébrouait avec la grâce
dégingandée qu’ont les jeunes filles trop grandes.
Elle avait le regard qu’ont les fleurs de lavande.
Sie war die Wiese ganz hinabgegangen,
die Wiese war ein einzig Blütenprangen
von Blumen, die ihren Stengel gern ins Wasser halten,
so hatte ich sie mir erlesen, der Blumen feuchte Wangen.
Da sie naß geworden, stieg bald sie wieder auf die Höhenfalten
dieser Wiese, da wo all die Blüten prangen.
Sie lachte und schüttelte sich mit der schlaksigen
Anmut, die jungen Mädchen eignet, die zu groß gerieten.
Ihr Blick war blau wie von Lavendelblüten.
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