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Francis Jamees, Par ce que j’ai souffert

26.12.2018

Aus: Clairières dans le ciel

Par ce que j’ai souffert, ma mésange bénie,
je sais ce qu’a souffert l’autre : car j’étais deux…
Je sais vos longs réveils au milieu de la nuit
et l’angoisse de moi qui vous gonfle le sein.
On dirait par moments qu’une tête chérie,
confiante et pure, ô vous qui êtes la sœur des lins
en fleurs et qui parfois fixez le ciel comme eux,
on dirait qu’une tête inclinée dans la nuit
pèse de tout son poids, à jamais, sur ma vie.

 

Weil ich gelitten, meine gepriesene Meise,
weiß ich auch, was der andere litt: denn ich war beide …
Ich weiß um dein langes Wachen zur Mitternacht,
die Angst um mich, die deinen Busen schwellt.
Als würde ein geliebtes Haupt für Augenblicke, leise
vertrauend und rein, o du Schwester der Blüten-Wiese
von Flachs, die manchmal gen Himmel du blickst wie diese,
als würde ein Haupt, der Nacht sich zu schenken,
für immer mit all seiner Schwere auf mein Leben sich senken.

 

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