Charles van Lerberghe, Comme une branche d’aubépine
Comme une branche d’aubépine
Dans la fontaine des scintillements
Elle est tombée dans mes pensées,
Cette parole qu’en tressaillant
Sa bouche divine
A prononcée,
Et qu’à mon tour je te redis.
Comme une branche en fleur détachée
De la cime du paradis.
Et la voici, vierge encore, enchantée,
Sans qu’une fleur en ait péri,
Vivante, rajeunie, toute diamantée.
Wie eines Weißdorns Arm
in Funken zwischen Brunnenmauern
ist eingetunkt in meines Sinnens Kreis
jenes Wort, das mit Schauern
ihrer Lippen Charme
gab mir preis,
mein Herz ist dir sein Echoraum.
Wie ein Blütenzweig gepflückt
vom Paradiesesbaum.
Und sie ist, reinsten Seins, entzückt,
keine Blüte sank von ihrem Saum,
lebensvoll, verjüngt, diamantgeschmückt.
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