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Francis Jammes, Comme un chant de cloche pour les vêpres douces

10.09.2018

Aus: De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir

À Madame Henri Duparc

Comme un chant de cloche pour les vêpres douces
s’arrête doucement sur la colline en mousse
près d’une tourterelle aux pattes roses,
mon âme qui chante auprès de vous se pose.

Comme un lis blanc au jardin du vieux presbytère
se parfume doucement par la douceur des pluies,
par votre douceur, qui est une rosée de taillis,
mon âme triste et douce comme un lis s’est parfumée.

Que la cloche, le lis, les pluies, la tourterelle
vous rappellent désormais un enfant un peu amer
qui passa près de vous en laissant tomber
à vos pieds son âme en roses trémières.

 

Wie zur süßen Vesper ein Lied der Glocken

Wie zur süßen Vesper ein Lied der Glocken
kommt im Moos des Hügels süß ins Stocken
bei einer Turteltaube mit den rosigen Zehen,
bleibt meine Seele singend bei dir stehen.

Wie im alten Pfarrhausgarten eine Lilie
sich füllt mit mildem Duft, strömt Regen lau,
goß deine Milde, sie ist dem Dickicht Tau,
in meine traurig-süße Seele Duft gleich einer Lilie.

Möge die Glocke, die Lilie, der Regen, die Taube
dich einst an jenes Kind gemahnen, das fast freudenlose,
das an dir vorüberging und zu deinen Füßen
seine Seele fallen ließ, die schlichte Bauernrose.

 

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