Rainer Maria Rilke, Pégase
Tendres Impôts à la France
Cheval ardent et blanc, fier et clair Pégase,
après ta course -, ah! que ton arrête est beau!
Sous toi, cabré soudain, le sol que tu écrases
avale l’étincelle et donne de l’eau!
La source qui jaillit sous ton sabot dompteur,
à nous, qui l’attendons, est d’un secours suprême;
sens-tu que sa douceur impose à toi-même?
Car ton cou vigoureux apprend la courbe des fleurs.
Pegasus
Weißes Feuerpferd, stolzer, lichter Pegasus,
wie schön trittst du nach deinem Fluge auf der Stelle.
Du bäumst dich, unter deinem stampfenden Fuß
schluckt Erde den Funken, strömt die Quelle!
Der Born, der unter deinem Herrscher-Hufe steigt,
zu uns, die seiner harren, ist höchste Gnadengabe;
spürst du, wie dich selbst verzückt die süße Labe?
Es hat sich ja, der Blume gleich, dein starrer Hals geneigt.
Comments are closed.