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Rainer Maria Rilke, Vergers III

27.12.2016

Reste tranquille, si soudain
l’Ange à ta table se décide;
efface doucement les quelques rides
que fait la nappe sous ton pain.

Tu offriras ta rude nourriture,
pour qu’il en goûte à son tour,
et qu’il soulève à la lèvre pure
un simple verre de tous les jours.

 

Verharre still, ganz ungeahnt
hat an deinem Tisch der Engel angehalten;
streiche leise glatt nur jene Falten
die unter deinem Brot das Tuch gebahnt.

Du wirst von deinem rohen Mahl ihm geben,
daß er kosten möge, wie es ihm behage,
und an seine reine Lippe heben
einen schlichten Becher Wein vom Tage.

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