Rainer Maria Rilke, Les Roses III
Rose, toi, ô chose par excellence complète
qui se contient infiniment
et qui infiniment se répand, ô tête
d’un corps par trop de douceur absent,
rien ne te vaut, ô toi, suprêment essence
de ce flottant séjour;
de cet espace d’amour où à peine l’on avance
ton parfum fait le tour.
Rose, du, o Vollendung ward erlaubt,
ins Feinste sich verschließen,
ins Höchste sich entfalten, o Haupt
am Leib, der unsichtbar vor tiefstem Sich-Genießen,
nichts kommt dir gleich, o du, ganz reines Sein,
in deines Wohnens Wogen;
diesem Liebesraum, kaum tritt wer ein,
hat deine Düfte schon gesogen.
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